Setâr
Le Setâr est un luth dont les ancêtres, parmi lesquels le fameux tanbour de khorassan (province du Nord-Est de l’Iran), figurent déjà dans l’iconographie des Sassanides (III –VII siècle).
Les miniaturistes ont souvent représenté ce petit instrument à la forme gracieuse et délicate, qui se compose d’une caisse de résonance arrondie et bombée, en bois de mûrier et d’un manche long et fin, en noyer.
Setâr veut dire «trois cordes». En effet, ce n’est qu’au début de notre siècle qu’une quatrième corde fut ajoutée aux trois qui avait valu son nom à l’instrument.
Cette corde, maintenant la troisième, n’est pas jouée, elle est destinée à intensifier par sa résonance la note prédominante du mode.
Le plectre est constitué par l’ongle de l’index droit. Le son délicat de setâr peut être accompagné par le Tombak (dit aussi : zarb), ce qui exige beaucoup de finesse de la part du percussionniste.
Avec sa sonorité confidentielle et raffiné, si opportune au temps où la musique, interdite, devait se pratiquer en secret, le Setâr est à la fois «l’instrument le plus complet » et le plus « intérieur» qui soit. On le dit «saint», car il incite à la méditation, et l’historien arabe Mas’oùdi (mort en 965) écrit :
«Le luth doit être construit de telle manière qu’une certaine relation établisse entre ses cordes et l’âme humaine ; l’émotion que cause le joueur de luth aux auditeurs n’est que le retour subit de l’âme à son état naturel. »
« Musique d’Iran » Par Dariush Safvat
Tombak ou zarb
Est un tambour à une peau, dont la caisse cylindrique large et courte se rétrécit net en un pied légèrement évasé à la base, fabriqué en bois de noyer ou de mûrier. Sa membrane, collée, est de peau d’agneau.
On tient le tombak horizontalement, l’avant-bras gauche reposant sur la caisse et la maintenant sur le genou (gauche), tandis que l’on frappe la peau des deux mains.
L’origine du mot « tombak » vient des deux syllabes tom et bak correspondant aux deuxcoups principaux frappés respectivement au centre de la membrane (son grave) et sur le borddu tambour (son aigu).
Cet instrument est appelé aussi «zarb», mot arabe qui signifie «frapper», «multiplication ». Mais les Persans lui ont donné l’acceptation de « rythme », d’une manière générale ; « temps » d’une mesure musicale, «tempo».
La technique de ce tambour exige une souplesse exceptionnelle du poignet et une grande virtuosité digitale, et du faite de l’utilisation intense de la pulpe des doigts, le tombak entre les mains d’un artiste éminent, peut devenir un véritable instrument expressif.
Parmi les techniques et les possibilités de l’instrument on peut citer le «riz », roulement exécuté par la pulpe des doigts projetée sur la membrane par un mouvement alternatif, très souple et très rapide, des poignets. Le roulement doit être très égal et très régulier.
« peling » est un claquement de doigt contre le bord du tambour, pour frapper un coup sec.
Un zarbist accompli réunit des qualités particulières. A sa technique et à sa science des rythmes qui lui permettent d’apporter un véritable contrepoint rythmique à la partie mélodique qu’il accompagne, il doit ajouter un instinct très sûr, une intuition très fine qui lui font pressentir les moindres intentions de son partenaire.
Le Tar, qui veut dire « corde »appartient à la famille des luttes comme le Setar, dont il semble dériver.
Sa caisse de résonance à double renflement est en bois de mûriers. La table d’harmonie, en bois dans le cas de Setar, est ici en peau de agneau. Sa forme est approximativement, celle de deux cœurs réunis par leur pointe. La partie inférieure de la membrane porte le chevalet. Le manche est en noyé ainsi que les chevilles. Les 25 ligature en boyaux permettent, comme celle du Setar de légers déplacements.
Jadis, le tard n’avait que cinq cordes, les quatre première et la sixième actuelle. Darvish Khan (grande musicien et maître du tar du siècle dernier) ajoute une corde au tar ,( maintenant le cinquième ).
Pour jouer on gratte les cordes avec un plâtre fait du lamelles de cuivre sortie dans une boulette de cire, mêlée de cendres et de brins de laine de chèvres.
Autre fois on jouait, debout, ou assis sur le talon position que l’on appelle en Iran « deux genoux ». L’instrument été appuyer sur l’avant-bras droit est tenu en biais. De nos jours on joue assis sur une chaise et l’on tient le Tar horizontalement.
Aucun document ne permet encore de savoir à quelle date le Tar a pris sa forme actuelle et s’est appelé ainsi. Quoi qu’il en soit, il était instrument préféré tes grands musiciens du siècle dernier est très en vogue sous le règne de Kadjars. Depuis il est utilisé tante en solo que pour accompagner le chant et ça chaude couleur sonore se marie particulièrement bien avec le Zarb.
Oud ou Barbat
Le Oud (luth) à la caisse large et piriforme au chevilles rabattu en arrière est le même Barbate très ancien instrument a quatre cordes déjà en usage bien avant Le Xe siècle est souvent représentés dans les peintures Safavide. Le Barbate aurait été appeler Oud. Après le slam et ce nom arabe aurait inciter les iranien à négliger l’instrument. Le Oud semble néanmoins retrouver une certaine faveur en Iran. Il est très répandu dans le monde musulman du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, où le joue avec 1E c’est d’une plume flexible souvent une plume d’aigle chez les arabes.
Kamantché
Le Kamantché est un instrument à archers. sous les Safavide (1501 à 1736) le Kamantché pris une grande importance et ils figurent entre autres dans une fresque de Palais d’isfahan, fresque qui date de cette époque et représente une fête donnée par Shah Abbas. Faite de bois de mûriers, la caisse de résonance de Kamantché presque sphérique, présente des divisions, par tranche souvent orné d’ivoire. Une membrane qui sert de table d’harmonie, recouvre la face antérieure et porte le chevalet. Placer légèrement en biais et d’ordinaire dans la partie supérieure de la membrane. Le manche cylindrique ne comporte pas de frette. Dans son axe, dépassant la caisse de résonance, est fixée une pique d’appuis. Autrefois. Kamantché avait trois accordes les deux premières en soi, la troisième en Léton, mais lorsque le violon apparu en Iran au début du Xe siècle, on ajouta une quatrième corde, et comme les cordes en soit cassaient facilement et ne permettait pas de monter l’accord très haut, on leur substitua des cordes métalliques. On tient le Kamantché verticalement et l’on frotte les cordes avec un archet souple, dont on tend les crins avec les doigts tout en jouant. Curieuse particularité: au lieu de déplacer l’archet sur l’instrument, c’est ce dernier que l’on fait pivoter autour de l’archet. La sonorité de cet instrument à la fois très douce et enrichi par la membrane s’harmonise beaucoup mieux avec celle de Santure ou de Tar
Le Santour est une cithar trapéziste trapézoïdale a 72 cordes (quatre par note) fixes est entrecroisées, soutenues par 18 chevalet mobile au bois dur, garnie d’une petite barrette de métal, afin d’ isoler le bois que la forte tension des cordes écraserait. Ces chevalets sont divisé en 12 rangées de neuf, entre lesquelles se situent le registre grave (cordes jaunes, partie droite) et le registre médium (corde blanche, partie gauche). Derrière les chevalets de gauche se trouve le registre aigu et au-delà des chevalet de droite, enregistre suraigu dont on ne se sert que depuis peu, et pour les besoins de l’orchestre moderne, l’étendue normal et donc de trois Octave, plus une note.
Les 72 chevilles fixés sur les côtés droite de l’instrument permettent d’accorder celui-ci au moyen d’une clé. Bien entendu, le Santour doit être accordé selon l’échelle utilisée. L’instrumentistes joue avec de fines baguettes de néfliers, de noyer ou de buis appeler Mezrab, une extrémité et découper de manière à permettre la préhension par les trois premiers doigts de chaque main, l’autre extrémité qui frappe sur les corde est légèrement relevée. Grâce au combinaisons des deux Mezrabs on peut obtenir une grande variété d’attaque de nuance, d’accent, d’ornement de rythmes. Ce sont d’ailleurs les mélodies rythmiques qui trouvent leur meilleur moyen d’expression. dans le Santour.
Le Daf, est un tambour sur cadre, utilisé parfois dans l’ensemble de musique persane.
Il est constitué d’un cadre en bois sur lequel est collée une peau de chèvre, Les crochets sont positionnés dans la partie intérieure du cadre afin de porter les anneaux, Les anneaux en métal servent à produire les tintements soit entre eux, soit en frappant la peau, Une bande de cuir est incluse afin d’aider le musicien à le porter pendant les performances longues ; Il y a différentes tailles de daf, les plus grandes entre 60 à 80 cm de diamètre, et ceux de taille moyenne 30 à 40 cm.
Il se joue soit assis soit debout. On tient le daf verticalement posé en équilibre sur la main gauche et on le frappe avec la main droite (à plat ou en pointe), les doigts de la main droite étant au bord le plus proche de soi, et les doigts de la main gauche, au bord où ils tiennent l’instrument. On peut ensuite faire jouer les anneaux en penchant en avant ou en arrière l’instrument, pour la claque contre la peau, et on peut aussi le faire sauter en l’air. Le jeu est très complexe et assez physique. Il y a des rythmes spécifiques pour le daf.
En Iran les Ahl-é hagh (confrèrie soufi) de Kurdestan utilisent le daf pour accompagner les rituels et leurs chants spirituels. Depuis une trentaine d’année le daf fait parfois partie d’un ensemble de musique classique persane.